Pourquoi je choisis constance comme mot de l’année (et pourquoi je laisse les résolutions de côté)

À chaque début d’année, il est courant de faire un bilan de notre vie professionnelle mais aussi personnelle. Cette période de réflexion nous pousse parfois à prendre des résolutions, mais soyons honnêtes, combien d’entre elles tiennent vraiment?

Plutôt que de m’imposer des objectifs difficiles à tenir, j’ai adopté une autre stratégie, soit celle de choisir un mot de l’année. Ce mot devient une source d’inspiration, une genre de boussole qui m’aide à orienter mes choix et mes actions.

Pour une deuxième année consécutive, mon mot est constance et je vais vous expliquer pourquoi.


Pourquoi les résolutions échouent souvent? [1]

La difficulté à maintenir des résolutions viendrait de plusieurs facteurs :

  • Une motivation extrinsèque : On se fixe des objectifs pour répondre aux attentes des autres ou à des pressions sociales, plutôt que pour des raisons profondes et personnelles.

  • Des objectifs trop ambitieux : Vouloir tout changer d’un coup est décourageant et mène souvent à l’abandon.

  • Un manque de réflexion sur nos habitudes : Nos comportements, même nocifs, remplissent souvent des fonctions (par exemple, gérer le stress ou compenser un manque). Ne pas comprendre ces fonctions peut bloquer le changement.

Commencer l’année avec une longue liste de résolutions risque de créer de la frustration et de la culpabilité. À l’inverse, se concentrer sur un mot, une intention, permet selon moi de progresser avec plus de flexibilité et de bienveillance envers soi-même.


Le choix d’un mot

Un mot de l’année, c’est une intention globale qui peut s’adapter à toutes les sphères de la vie. Contrairement à une résolution précise, il ne s’agit pas d’atteindre un objectif particulier, mais de cultiver une attitude, une valeur ou même une philosophie, et ce, tout au long de l’année.

Par exemple :

  • Équilibre peut aider à gérer les priorités entre le travail et la vie personnelle.

  • Sérénité peut rappeler l’importance de prendre du recul face aux défis.

  • Courage peut inciter à sortir de sa zone de confort.

Mon mot est, pour une deuxième année consécutive, constance. Pourquoi? Parce que je crois profondément que la clé du bien-être est de persévérer encore et encore, même quand la motivation faiblit.

En fait, la motivation est selon moi surévaluée. Il ne faut pas attendre d'avoir de la motivation pour passer à l'action, parce qu'on va attendre longtemps! La motivation apparait en fait après avoir passé l'action.

L’année dernière, constance m’a aidée à rester concentrée sur mes projets et à avancer, même lorsque l’élan initial s’épuisait. Mais la constance n’est pas un objectif qu’on atteint une fois pour toutes. Elle demande un travail quotidien, une discipline douce, et une acceptation des hauts et des bas. La constance, c’est faire de petits pas chaque jour et de pouvoir les rattachés à un objectif global.

Cela me rappelle l’histoire des trois poseurs de briques. Une version simplifiée de cette histoire raconte qu'une personne passait près d'un chantier de construction et posa la même question à trois ouvriers : « Que faites-vous ? »

Le premier répondit : « Je pose des briques. »

Le deuxième répondit : « Je construis un mur. »

Et le troisième répondit : « Je crée une cathédrale. » [2]

Trois poseurs de briques travaillant sur un mur avec une cathédrale en arrière-plan.


La constance, c’est bien plus que la répétition des mêmes gestes au quotidien : c’est une façon de donner un sens durable à nos actions. Lorsqu’on agit avec constance, chaque petite tâche, même modeste, devient une pierre posée dans la construction d’un édifice plus grand.

Cette vision est particulièrement pertinente lorsqu’on parle d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI). Promouvoir l’EDI n’est pas une action ponctuelle ou un effort isolé. C’est en fait un engagement à long terme qui demande de la persévérance et de l’intention.

Chaque conversation difficile, chaque changement de politique, chaque petit geste pour inclure une voix marginalisée contribue à bâtir un environnement plus juste et inclusif. La constance dans l’EDI, c’est croire que chaque action compte, même si son impact n’est pas immédiatement visible. C’est savoir que l’on participe à quelque chose de plus grand.


La motivation intrinsèque : la clé pour avancer [1]

Comme le souligne la psychologue Janick Coutu (aussi connue sous le nom de Dose de psy) les objectifs ont plus de chances de réussir lorsqu’ils reposent sur une motivation intrinsèque, c’est-à-dire un désir profond et personnel. Par exemple, si je choisis de travailler sur un projet parce qu’il me passionne ou qu’il est aligné avec mes valeurs, je serai plus constante que si je le fais pour plaire à quelqu’un d’autre.

Voici 3 petits trucs qui m'aident et qui j'espère te seront aussi utiles :

1- Commencer petit

Viser trop grand est une recette pour l’échec. Au lieu de m’imposer des objectifs monumentaux, je me concentre sur des actions simples et réalisables. Par exemple, lire 10 minutes par jour ou consacrer quelques minutes à organiser ma journée.

À ce sujet, j'ai passé la fin de semaine dernière à organsier toute mon année. J'ai noté toutes mes tâches comme écrire un article de blogue, prendre un rendez-vous pour changer mes pneus, préparer le cours pour l'UTA, appeler pour un nettoyage au dentiste, nettoyer mon ordinateur... tout est planifié.

J'ai donc la tête super légère et chaque semaine, je vois sur mon calendrier électronique (j'utilise Monday) ce que je dois faire, dans ma vie professionelle, ma vie d'étudiante et personnelle.

2- Changer son discours interne

Remplacer les « il faut que » par des « j'ai envie de » peut transformer une obligation en un choix, renforce la motivation intrinsèque et rend les tâches plus agréables.

3- Apprécier les progrès

La constance, c’est aussi célébrer chaque petite victoire. Reconnaître les progrès, même modestes, aide à maintenir l’élan et à garder sa motivation.

Il faut se créer des petites victoires et ne pas hésiter à les célébrer. Bien que la motivation intrinsèque soit habituellement plus efficace et durable, on a toujours besoin d'un petit incitatif externe. Après tout, le salaire est une excellente motivation extrinsèque!


Et toi, quel sera ton mot?

En ce début d'année, je t'invite à réfléchir à ta propre intention. Quel mot pourrait t'inspirer à avancer, à grandir, à construire ton année? Écris-le dans les commentaires!

Bonne réflexion!

Sarah


Références :

[1] : https://www.noovomoi.ca/vivre/bien-etre/resolutions-avis-psy.html

[2] : https://sketchplanations.com/the-three-bricklayers

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