Montembeault ferme la porte!
Le premier match de la saison du Canadien de Montréal a été marqué par une performance impressionnante de Samuel , qui a tenu le fort avec brio.
Dès le premier engagement, le natif de Bécancour s’est illustré par son calme et son positionnement impeccable.
Son travail devant le filet, notamment lors des situations d’infériorité numérique, a été primordial pour garder l’équipe dans le match.
Il a réalisé plusieurs arrêts clés dont celui contre le Auston Matthews.
Sa lecture du jeu et sa capacité à contrôler les rebonds ont montré qu’il est prêt pour garder le filet du Tricolore!
Les points positifs
Au-delà de la performance du gardien, plusieurs joueurs se sont démarqués.
Cole Caufield, en particulier, a fait valoir son flair offensif en marquant le seul but du match.
Sa vitesse et son tir précis ont constamment mis la défense adverse sur les talons.
Son positionnement dans les zones dangereuses a montré qu’il possède un QI hockey élevé et qu’il est prêt à jouer un rôle clé dans l’attaque du CH cette saison.
Sur le plan collectif, la stratégie de transition rapide du Canadien a bien fonctionné, permettant de générer plusieurs chances de marquer en contre-attaque.
Les points à améliorer
Malgré ces éléments positifs, tout n’a pas été parfait.
La discipline a posé problème, avec plusieurs pénalités inutiles qui ont offert des avantages numériques à l’adversaire.
Ces pénalités ont exposé certaines failles du jeu en désavantage numérique, notamment dans la gestion des dégagements et le manque de couverture autour du filet.
Les erreurs de coordination et d’hésitation dans certains moments, typiques des débuts de saison, devront également être corrigées.
Ces ajustements devraient se faire naturellement au fil des matchs, mais il est important que l’équipe se concentre sur ces aspects pour éviter de se mettre en difficulté inutilement.
Ça sent la coupe!
Je suis loin d'être une analyste sportive, mais j'ai remarqué que les fans de sport voient leur équipe préférée de manière très positive, peu importe le résultat d'un match.
Je crois que le biais pro-endogroupe pourrait expliquer ce phénomène.
Ce biais nous pousse à surestimer les forces d'un groupe auquel on appartient, dans ce cas, les fans du Canadien, tout en minimisant ses défauts.
Si l'équipe gagne, on arrive au travail le lendemain en demandant à ses collègues : « As-tu écouté la game hier? ON a gagné! ».
Même en sachant que le Canadien a terminé dernier de sa division la saison passée, une victoire en début de saison nous fait croire que tout a changé et que l'équipe est prête à se battre pour une place en séries.
On met donc de côté certains signaux d'alarmes et on se convainc que cette première victoire est le début d'une grande saison!
Si, au contraire, le Canadien perd, le biais pro-endogroupe nous pousse à excuser cette défaite.
On se concentrera sur les aspects positifs, comme les performances individuelles et on minimisera les erreurs.
En d’autres termes, même après une défaite, on trouve des raisons de croire que le reste de la saison va être prometteur.
Le monde du travail
Le biais pro-endogroupe ne se retrouve pas seulement dans le sport.
On le voit aussi au travail, où la compétition entre différents départements peut pousser les gens à privilégier leur propre équipe.
Les membres d’une équipe peuvent devenir très solidaires, ce qui renforce le sentiment d'appartenance et la cohésion.
Ce sentiment d'appartenance est essentiel pour la motivation et peut encourager une saine compétition, où chaque groupe veut donner le meilleur de lui-même.
Cependant, ce biais peut aussi avoir des effets négatifs.
Il arrive que des membres d’une équipe excusent ou minimisent des comportements inappropriés simplement parce qu’ils viennent de leur propre groupe.
Par exemple, des remarques sexistes, racistes ou discriminatoires d’un collègue peuvent être ignorées ou excusées parce que cette personne fait partie de notre équipe de travail.
Cela peut créer un climat de travail malsain où les comportements irrespectueux sont tolérés ou ignorés.
C'est pourquoi, même si ce biais est basé sur un besoin naturel de solidarité, il est important d’en prendre conscience pour éviter que cette solidarité ne devienne une excuse pour tolérer des actions ou des propos inacceptables.
Dans un environnement de travail sain, la compétition et l’esprit d’équipe doivent toujours s'accompagner d'inclusion et de respect, peu importe à quel groupe on appartient.
En terminant, si tu penses que l’arbitre aurait dû donner une pénalité à Paré pour son coup de genou à Laine, ça pourrait être dû au biais d’omission.
Tu peux en savoir plus dans mon article ici !
À bientôt!
Sarah
Références :
[1] Tajfel, Henri & John C. Turner (1979). An integrative theory of intergroup conflict. In William. G. Austin & Worchel, Stephen (Eds.), The social psychology of intergroup relations: 33-47. Monterey, CA: Brooks-Cole. (Article fondateur théorique)
[2] Buttelmann, David & Robert Böhm (2014). The ontogeny of the motivation that underlies in-group bias. Psychological science, 25(4), 921-927.
[3] Jetten, Jolanda, Russell Spears & Antony S. R. Manstead (1996). Inter-group norms and inter-group discrimination: Distinctive self-categorization and social identity effects. Journal of Personality and Social Psychology, 71, 1222–1233.
[4] Dovidio, John & Samuel Gaertner (1981). The Effects of Race, Status, and Ability on Helping Behavior. Social Psychology Quarterly, 44(3), 192-203. Retrieved August 24, 2020, from http://www.jstor.org/stable/3033833