Comment renforcer son courage social?

Pour mieux comprendre comment renforcer son courage social dans nos démarches en équité, diversité et inclusion (EDI), commençons par comprendre ce qu'est le courage social.

Le courage social, c'est la capacité à défendre ce qui est juste et de s'opposer aux injustices, même (particulièrement!) quand c'est difficile ou inconfortable. C'est essentiel dans toutes les sphères de la vie.

D'abord, il faut reconnaître que l'équité, la diversité et l'inclusion ne sont pas juste des concepts abstraits. Ce sont des réalités qui impactent la vie des gens chaque jour.

L'équité consiste à s'assurer que tout le monde ait les mêmes opportunités et ressources. La diversité, c'est valoriser les différences individuelles, qu'elles soient notamment culturelles, de genre ou d'âge. L'inclusion, c'est créer des environnements où chaque personne se sent respectée, valorisée et intégrée.

Si tu veux en apprendre plus, tu peux lire mon article sur ce sujet juste ici.

L'importance du courage social dans différents contextes

Pour promouvoir ces valeurs, il faut du courage social. Ce courage permet de confronter les préjugés et la discrimination, qu'ils soient intentionnels ou non. Il incite à remettre en question le statu quo et à défendre les personnes qui sont marginalisées ou exclues. Cela peut se manifester de nombreuses façons, notamment en dénonçant des comportements inappropriés, en soutenant des politiques inclusives ou en éduquant les autres sur l'importance de la diversité.

Dans le milieu professionnel

Un exemple concret de courage social dans les démarches en EDI se trouve dans le milieu professionnel. Les entreprises et organisations jouent un rôle clé dans la promotion de l'EDI.

Cependant, de nombreux obstacles subsistent, comme les biais cognitifs, les stéréotypes et les pratiques d'embauche parfois teintées de préjugés. Exercer du courage social dans ce contexte signifie défendre activement des pratiques justes, comme instaurer des processus de recrutement équitables, promouvoir la diversité dans les équipes et mettre en place des formations sur les préjugés.

Par exemple, une entreprise pourrait décider de revoir ses critères de recrutement pour s'assurer qu'ils ne favorisent pas un groupe particulier, ou encore organiser des ateliers de sensibilisation afin de combattre les stéréotypes.

Dans le domaine de l'éducation

Le courage social est également essentiel dans le domaine de l'éducation. Les écoles sont des lieux où les jeunes esprits se forment et où les valeurs d'EDI doivent être partagés dès le plus jeune âge.

Les gestionnaires et les directions doivent avoir le courage d'aborder les inégalités, de créer des programmes éducatifs inclusifs et de soutenir les élèves de toutes origines et capacités.

Cela inclut adapter les méthodes d'enseignement pour répondre aux besoins variés des élèves et promouvoir un environnement scolaire bienveillant. Par exemple, une enseignante pourrait choisir d'intégrer des livres et des ressources éducatives qui reflètent une diversité de cultures et de perspectives, ou encore mettre en place des groupes de soutien pour les élèves des groupes marginalisés.

Une bonne manière de favoriser l'inclusion dans son école est de contacter directement les organismes communautaires qui accueillent les personnes des groupes marginalisés. Le GRIS Mauricie/Centre-du-Québec accompagne différentes écoles dans la mise en place de comités jeunesse pour soutenir les élèves de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres et leurs camarades.

Dans la vie personnelle et sociale

Dans notre vie personnelle et sociale, le courage social joue aussi un rôle crucial. Il nous permet d'agir en tant que personne alliée pour celles qui sont victimes de discrimination ou d'injustice.

Par exemple, si une personne fait face à des commentaires discriminatoires, avoir du courage social permet d'intervenir et d'exprimer son désaccord avec ces propos. Cela peut être inconfortable, mais c'est un pas nécessaire pour créer une société plus juste et inclusive. Aussi, dans ce contexte, on peut se rappeler qu'on est rarement la seule personne à être inconfortable et le nommer permettra aux autres de s'exprimer.

Par exemple, lors d'une discussion où des propos discriminatoires sont tenus, intervenir pour expliquer pourquoi ces propos sont nuisibles et proposer une perspective plus inclusive peut avoir un impact positif et sensibiliser les autres sur l'importance de la diversité.

On peut aussi poser des questions à la personne afin de comprendre ce qui la pousse à avoir ces pensées ou ces réflexions. On peut par exemple demander :

Où as-tu entendu cela?

Est-ce possible que ce soit faux?

As-tu des exemples qui contredisent ce stéréotype?

Quels types d'informations (balado, livre, documentaire...) pourraient t'aider à mieux comprendre cette situation?

La réponse pourrait te surprendre et même te rapprocher de l'autre personne!

Développer et cultiver le courage social

Il est également important de comprendre que le courage social n'est pas une qualité innée, mais une compétence qui peut être développée. Cela nécessite une prise de conscience de ses propres préjugés, une volonté d'apprendre et de s'informer sur les questions de diversité et d'inclusion, ainsi qu'une détermination à agir malgré la peur ou l'inconfort. Des formations sur l'EDI, des ateliers de sensibilisation et des discussions ouvertes peuvent aider à renforcer cette compétence.

S'engager dans des conversations ouvertes et honnêtes avec les autres sur les questions d'EDI peut également être très bénéfique. Ces échanges permettent de partager des expériences, d'apprendre de nouvelles perspectives et de développer une compréhension plus profonde des défis liés à l'EDI.

Conclusion

Le courage social est indispensable dans nos démarches en EDI. Il pousse à défendre les principes d'équité, à célébrer la diversité et à œuvrer pour des environnements inclusifs.

En cultivant ce courage, on peut contribuer à créer des communautés où chaque individu se sent valorisé et respecté. C'est un engagement constant qui demande de la détermination, de la résilience et une volonté de relever les défis.

Mais en fin de compte, c'est un engagement qui peut transformer positivement notre société.

Qu'est-ce que tu trouves le plus difficile lorsque tu fais face à des injustices?

À bientôt

Sarah

Pour plus d'idées : https://www.leslibraires.ca/livres/40-activites-pour-renforcer-son-courage-floreal-sotto-9782889532780.html

Précédent
Précédent

Pourquoi le juste milieu n’est pas toujours juste?

Suivant
Suivant

Agir ou s'abstenir : comprendre le biais d'omission